[L] - Gilles Paris - Autobiographie d'une courgette
Gilles PARIS
Autobiographie d'une courgette
Chez Plon - 2002 - 226 pages - emprunt médiathèque
Ce livre fut un pur hasard
de lecture ! Je me promenais tranquillement dans les rayons de la
médiathèque avec mon petit carnet où y’a toutes mes listes dessus (vous savez,
ma PAL, ma LAL, et bien d’autres encore !!! ^^ ;-) j’étais devant les
livres de la lettre P, je cherchais un PANCOL (auteur que je n’ai encore jamais lu mais que je voudrais bien
découvrir…). Je trouve le titre que je cherche « les yeux jaunes des
crocodiles », oui mais voilà ! J’ai
en cours la consolante de Gavalda de
626 pages que je n’arrive pas à lire, et dans mon autre main j’ai le
théorème du perroquet qui fait lui 520
pages… et j’ai des rings qui m’attendent à la maison… je ne pouvais pas emprunter
en plus un autre gros pavé de 650 pages ! Je le repose donc, ce sera pour
une prochaine fois… en le reposant, ma main « trébuche » sur celui
d’à coté, je vois écris Courgette ! c’est quoi ce truc ? je le
feuillette, il est pas trop gros, c’est écrit gros, beaucoup de dialogues,
accessoirement je lis le résumé qui me séduit autant que le titre adjugé !
Dans le sac ! et me voilà avec un livre à lire dont je n’ai entendu parlé ni d’Adam ni d’Eve, mais
juste parce que le titre m’a flashé !!!!! Des fois, il suffit de vraiment
pas grand-chose !!!!!!
Et le comble dans tout
ça c’est que je me suis régalé de le lire !
Mais de quoi parle t-il tout d’abord :
« Depuis tout petit, je veux tuer le ciel à cause de maman qui me dit souvent :
- Le
ciel, ma Courgette, c’est grand pour nous rappeler qu’on est pas grand-chose
dessous.
- La vie,
ça ressemble en pire à tout ce gris du ciel avec ces saloperies de nuages qui
pissent que du malheur.
- tous
les hommes ont la tête dans les nuages. Qu’ils y restent donc, comme ton abruti
de père qui est parti faire le tour du monde avec une poule.
Des
fois, maman dit n’importe quoi.
J’étais
trop petit quand mon papa est partie, mais je vois pas pourquoi il aurait
emmené une poule au voisin pour faire le tour du monde avec. C’est bête une
poule : ça boit la bière que je mélange aux graines et après ça titube
jusqu’au mur avant de s’écrouler par terre ?. »
Ainsi commence l’histoire de Courgette, un petit garçon naïf et inculte, de neuf ans, qui vit à la campagne avec sa mère. Depuis son accident, la mère de Courgette ne travaille plus à l'usine et boit des bières en regardant la télévision du matin au soir. Elle s'occupe peu de son fils qui n'apprend rien à l'école et joue seul pour la plupart du temps. Les rares dialogues échangés passent par la télévision, source d'inspiration de Courgette qui ne connaît la vie qu'à travers le petit écran.
Un jour à défaut de tuer le ciel, tue accidentellement sa mère. Placé
dans une maison d’accueil, il découvre l’amitié, et les prémices des amours
enfantines.
Entre
fous rires et larmes, naïveté et émotion, l’apprentissage d’une vie…
Mon avis : Ecrit à la première
personne, du point de vue de courgette, et donc à la manière d’un enfant de 9
ans avec ses imperfections syntaxiques, sa naïveté, on passe des rires aux
pleurs, les sentiments se mêlent et s’entremêlent… Les mots sont touchants…
A mettre entre toutes
les mains. Grands et petits. Un vrai coup de frais (4/5)
Gilles Paris est un écrivain français. Son premier
roman, Papa et Maman sont morts (1991), est en train d'être adapté au
cinéma, et le suivant Autobiographie d'une courgette a été traduit en
plusieurs langues et s'est vendu à plus de 10 000 exemplaires.
Extrait : « Les adultes, des fois, ça dit des trucs stupides à cause de la peur qui leur dévore le cœur.
Ils feraient mieux d’écouter le silence.
On finirait par croire que les enfants sont super débiles et qu’ils n’ont qu’une envie : se percer la gorge avec une sucette, ou se casser le cou à bicyclette, ou les jambes et les bras en descendant des escaliers, ou avaler de l’eau de Javel parce que ça change du Coca.
Et il faut les regarder, ces adultes, jouer aux grandes personnes et faire plus de bêtises que nous les enfants. C’est vrai qu’on est pas aussi sages que les images qui gougent jamais, mais bon, c’est pas les enfants qui cambriolent les maisons ou font sauter les gens avec des bombes ou tirent avec des carabines, à part moi, mais c’était juste un révolver et j’ai pas fait exprès. Eux, les méchants, c’est toujours exprès, pour faire du mal aux gens et leur voler leurs économies et c’est pas bien. Après les gens dorment sous les ponts et ils attendent d’être aspirés par le ciel pour plus avoir à se soucier de rien. »
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