[BD] - Le Combat Ordinaire de Manu Larcenet
Manu LARCENET
Le Combat Ordinaire
Dargaud (T1, Le combat ordinaire – 2003 – T2, Les
quantités négligeable – 2004 – T3, Ce qui est précieux - 2006 – T4,
Planter des clous – 2008)
Marco, photographe travaillant aux endroits chauds de la planète est en pleine crise existentielle, en proie à d’incroyables crises d’angoisse. Il pense avoir trouvé la solution en allant se terrer à la campagne, et en ne revenant vers la civilisation que pour consulter son psy et fumer de gros pétards avec son frère Georges, mais malheureusement pour lui - ou heureusement- tout doucement la vie va le rattraper et le mettre face aux réalités et choix que jusque là il refusait d’assumer.
C'est l'histoire de la vie ou plutôt d'une tranche de vie, avec ces bonheurs ces malheurs, ces émotions en abondance. C'est l'histoire de Marco qui évolue, qui grandi, qui essaie de comprendre les choses, qui devient adulte.
À travers l’histoire de Marco, Manu Larcenet aborde des rivages très intimes et qui nous concernent tous, de la paternité à la peur de la mort. Larcenet s’est imposé avec cette série comme un auteur majeur de la bande dessinée d’aujourd’hui.
Tome 1 : Le Combat ordinaire c'est
l'histoire de Marco et de ses problèmes quotidiens, qui sont aussi ceux
des Français d'aujourd'hui. Il est photographe, névrosé, son père est
malade, son chat pénible et surtout il ne sait pas où il en est avec
Emilie, la petite vétérinaire qui partage sa vie. Il a fui la ville
pour s'installer à la campagne à Chazay-d'Azergues, espérant y trouver
un peu de calme.
Tome 2 : Les Quantités négligeables,
ce sont les ouvriers du chantier naval où travaillait le père de Marco.
C'est sur eux qu'il a décidé de faire une exposition photo. L'occasion
pour Marco de se confronter au petit monde des galeries parisiennes et
des zones industrielles sinistrées.
Tome 3 : Ce qui est précieux,
c'est le troisième tome des aventures de Marco, son deuil, et ses
angoisses concernant son travail de photographe ; de bonnes nouvelles
se profilent. Mais sur le point familial, rien ne va plus : son père
vient de mourir, sa mère affronte seule le poids de l'absence, son
frère, n'arrivant pas à surmonter le deuil, s'évade de plus en plus.
Quant à Emilie, elle lui impose un ultimatum : elle veut un enfant et
elle n'attendra pas toute sa vie.
Tomes 4 : Planter des clous
est le quatrième et dernier album de la série. Nous retrouvons Marco
deux ans après, père d'une petite fille. Tout en reconnaissant que,
malgré ses réticences, la paternité l'enchante, il est un peu perdu
dans son rôle de père. Parallèlement, le chantier est sur le point de
fermer. C'est sur ce fond de recherche de repères et de nostalgie que
se conclut cette série. À noter que dans cet album, on ne fait plus
d'allusion au frère de Marco.
Mon avis : J’ai été un peu déçue par
cette Bd, mais peut être en attendais-je trop. J’avais entendu
tellement de bien… et puis aussi peut être parce que j’avais adoré « retour à la terre » première série que j’avais lu de Larcenet, et qui m’avait beaucoup séduite, et laquelle je préfère sans demi mesure !
Néanmoins, la BD dans l’ensemble, était assez sympa à lire… il n’y a
guère d’histoire mais ce n’est pas vraiment un problème. L’auteur
préfère se focaliser sur les personnages et leurs états d’âmes nous les
rendant franchement très attachants.
On retrouve des similitudes entre les 2 albums « Retour à la Terre » et « Combat ordinaire
», au niveau des personnages, au niveau des angoisses, envie d’une
grossesse pour la « future » mère, et angoisse d’une paternité pour le
« futur » père, angoisses sur l’avenir etc… mais avec l’humour en moins
dans celui-ci ainsi que beaucoup plus de lourdeur...
J’ai moyennement aimé les dessins… trop… comment dire… déjà trop noir
mais également… trop flou si je puis m’exprimer ainsi ! J’ai préféré
les traits nets et le graphisme épuré de « retour à la terre »
Et puis, surtout, j’ai trouvé l’histoire quand même assez noire voire
déprimante… d’accord, c’était le sujet et le but du livre, mais bon…
Je n‘ai pas du tout réussi à me retrouver dans les personnages et je
ne m’y suis absolument pas identifiée, peut être parce qu’il retrace
les doutes et les peurs des trentenaires et que j’ai déjà dépassé de
trop cette tranche d’âge… je ne saurais dire ! ^^ ou peut être parce
que les angoisses de Marco sont plus « masculines », la gente masculine
devant certainement plus s’identifier.
Finalement plus j’avancais dans les tomes, moins j’aimais,
plus ça devenait déprimant, mêlant de plus en plus la politique, et là,
j’ai carrément pas aimé !!!!.....
J’aurais bien aimé connaître mon avis si j’avais lu cette BD avant retour à la terre, aurait il était le même ?
Je dirais néanmoins que ça reste une BD à lire pour sa propre culture !
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