[L] - Ryu Murakami - Les bébés de la consigne automatique
Ryu Murakami
Les bébés de la consigne automatique
J’ai lu – 1996 – roman (littérature japonaise) – 510 pages – novembre 2009 – lu dans le cadre d’une lecture commune - 3.5/5
4ème de couverture : Hashi et Kiku, deux bébés abandonnés dans une consigne de gare, passent leur petite enfance dans un orphelinat. La recherche de leur identité les entraînera dans les bas-fonds de Tôkyô, où Hashi se prostitue avant de devenir un chanteur de rock adulé, tandis que Kiku, champion de saut à la perche, se retrouve en prison pour parricide.
Le roman suit en parallèle les destins des deux frères, décrivant le mécanisme qui les pousse à revivre sans cesse le traumatisme de leur enfance, racontant comment ces enfants purs et attachants passent du statut de victimes à celui de bourreaux.
Dans un style déroutant mêlant l'horreur au comique, la poésie à des images de bande dessinée, avec une imagination foisonnante, Ryû Murakami nous offre une vision de cauchemar du Japon de cette fin de siècle.
Mon avis :
Cette œuvre est considérée comme la plus aboutie des œuvres de Ryu Murakami qui est lui-même reconnu comme le chef de file de la littérature contemporaine japonaise. (A ne pas confondre avec Haruki Murakami auteur entre autre de Kafka sur le rivage qui ouvre sur bien d’autres horizons !).
Je suis une néophyte de la littérature japonaise, mais de ce que j’en ai lu, c’est plutôt gentillet, mais là, avec Ryu Murakami on change carrément de décor.
Ecrite en 1980, sortie en France en 1996, ce livre montre une vision plutôt sombre de la société japonaise et les bas fonds de Tokyo. Mais même 30 ans après, on est impressionné par l’atmosphère d’actualité qui s’en dégage.
L’histoire raconte donc la descente en enfer de deux jeunes abandonnés à leur naissance dans une consigne. Hantés par leur passé, ils sont continuellement à sa recherche et tout les y renvois inlassablement et leur avenir en découlera. Deux issues possibles : la violence qui mène à la mort, ou la fuite, qui mène à la folie. Ils vont ainsi peu à peu tout au long du livre sombrer dans la folie et la destruction de ce qui les entoure… Le sexe, la drogue, la violence, la prostitution, la maladie, la cruauté, la haine sont les sentiments qui alimentent notre lecture tout au long du récit. L’auteur ne lésine pas sur les détails.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dedans, j’ai réussi à réellement accrocher à environ la moitié du livre. Ce livre a été lu dans le cadre d’une lecture commune, à savoir le livre est divisé ici en 4 parties, une partie par semaine. Je ne suis pas une grande adepte de ce genre de lecture, mais je dois dire qu’ici, ça allait très bien, car il me fallait en ressortir et passer à autre chose de temps en temps, sinon, je me demande si j’aurais réussi à aller jusqu’au bout.
En effet, j’ai trouvé a lecture de ce livre très lourde, oppressante, voir étouffante… manque d’aération au niveau de l’écriture, en particulier au niveau des dialogues qui ne sont pas structurés « normalement », manque de tirets, « ouvrez les guillemets » tout s’enchaîne dans la page à la suite… et même si le style est facile à lire et la compréhension aisée malgré tout, cela rend le livre, outre sa noirceur, encore plus lourd…. Malgré ce, le tout reste fluide et très accessible.
Quant au contenu, c’est un livre noir, très noir… j’ai eu quelques grincements de dents… la fuite dans la folie des deux héros nous entraîne avec eux… et je ne suis pas mécontente d’avoir terminé ce livre !.... je vais pouvoir passer à qq chose d’un peu plus léger !....
Maintenant je suis contente de l’avoir lu. D’avoir lu un livre de Ryu Murakami qui est quand même un grand de la littérature contemporaine japonaise… En lire d’autres de l’auteur ? je ne sais pas… pas tout de suite en tout cas, car il semblerait que tous ses livres sont assez noirs et glauques comme celui-ci, mais je ne dis pas «fontaine je ne boirais pas de ton eau » et je ne suis ma foi pas contre, si j’en trouve un moins épais !....
En résumé ? je crois que je suis incapable de dire s’il m’a plus ou pas… une lecture lourde et laborieuse me fait dire qu’il ne m’a pas vraiment plus, mais je ne peux pas dire que j’ai détesté non plus… c’est un livre qui me colle encore à la peau malgré que depuis j’en ai lu d’autres… C’est un livre qui ne laisse pas indifférents et qui je pense restera encore accroché à moi un certain temps…. Et rien que pour ça, je lui mets un chouilla plus que la moyenne …. 3,5/5
Il y a des livres qu’on dévore, qu’on adore qu’on note d’un 5/5 et qui finalement, deux mois après, n’en reste pas grand-chose dans les mémoires, et puis il y a des livres qu’on « souffre » pour lire, qu’on a envie de jeter au détour d’une page… et puis finalement, longtemps après on s’en souvient encore… les notes sont bien subjectives !.....
Toutefois, je le recommande pour ceux qui veulent découvrir autre chose !....
Il semblerait qu’une adaptation cinématographique a été réalisée ou va être réalisée, mais je n’en sais pas plus, j’ai pas réussi à en trouver plus sur le sujet… mais je ne pense pas que ce soit un film qui me plaira vraiment !!!!!!................
.