[L] - Primo Levi - si c'est un homme
Primo Levi
Si c’est un homme
Editeur : Pocket
Date de sortie : 1947 pour la première parution
Genre littéraire : Témoignage
Nombre de pages : 315
Note : pas de note pour un tel livre
4ème de couverture :
On est volontiers persuadé d'avoir lu beaucoup de choses à propos de l'holocauste, on est convaincu d'en savoir au moins autant. Et, convenons-en avec une sincérité égale au sentiment de la honte, quelquefois, devant l'accumulation, on a envie de crier grâce. C'est que l'on n'a pas encore entendu Levi analyser la nature complexe de l'état du malheur. Peu l'on prouvé aussi bien que Levi, qui a l'air de nous retenir par les basques au bord du menaçant oubli : si la littérature n'est pas écrite pour rappeler les morts aux vivants, elle n'est que futilité.
Mon avis :
Donner un avis sur un tel livre n’est pas simple… Donner une note encore moins, pour moi c’est un livre qui ne mérite pas d’être noté, mais simplement lu, pour ce qu’il est… un livre témoignage, un livre fort, une référence dans le domaine des témoignages des camps de concentration…
Si c'est un homme raconte l'expérience de l’auteur dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Primo Levi explique le combat de tous les jours pour la survie des prisonniers. Leur quotidien, les horreurs au jour le jour, leur déshumanisation des camps.
Primo Lévi, raconte les faits, tels qu’il les a vécu, ni jugement, ni analyse ne sont faites sur ces faits :
Extrait p 294 de la présente édition :
« … je préfère le rôle de témoin à celui de juge : j’ai à témoigner, et à témoigner de ce que j’ai vu et subi. Mes livres ne sont pas des ouvrages d’histoire : en les écrivant, je me suis limité à rapporter les faits dont j’avais une expérience directe, excluant eux dont je n’ai eu connaissance que plus tard, par les livres et les journaux… »
Il a écrit ces lignes en 1946 soit peu de temps après sa sortie du camp d’Auschwitz. Il les décrit de façon simple. La lecture est parfois laborieuse, par le fait de citations en allemand pas toujours traduites, par des termes allemands qui jalonnent les pages, et par le fait que ce témoignage est fort et parfois dur, mais il a une façon de raconter toujours positive, il ne dramatise pas les évènements. Il n’y a aucune colère, aucune haine dans ses propos. Dans toutes ces descriptions une note d’optimisme en ressort et c’est aussi un côté fort du livre… beaucoup d’espoir transpire de ces pages…. Et on prend alors conscience, que nos petits malheurs peuvent réellement tournés vers du positif, car que sont nos petits malheurs par rapport à ce qu’il décrit ?!
Je n’ai pas envie de parler plus de ce livre… bien sur, on pourrait en dire encore et encore, c’est un livre riche d'enseignement… mais c’est surtout un livre à lire, en silence et avec beaucoup de recueillement même s’il n’est pas toujours facile à tourner les pages….
Extrait : p 192 de la présente édition :
« De même que ce que nous appelons faim ne correspond en rien à la sensation qu’on peut avoir quand on a sauté un repas, de même notre façon d’avoir froid mériterait un nom particulier. Nous disons « faim », nous disons « fatigue », « peur » et « douleur » nous disons « hiver », et en disant cela nous diosn autre chose, des choses que ne peuvent exprimer les mots libres, crées par et pour des hommes libres qui vivent dans leurs maisons et connaissent la joie et la peine. Si les lager avaient duré plu longtemps, ils nous auraient donné le jour à un langage d’une âpreté nouvelle ; celui qui nous manque pour exprimer ce que c’est que peiner tout le jour dans le vent, à une température au dessous de zéro, avec, pour tous vêtements, une chemise, des caleçons, une veste et un pantalon de toile, et dans le corps la faiblesse et la faim, et la conscience que la fin est proche. »
Ce livre fait parti des 100 incontournables