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Cacahuète
4 janvier 2012

[L] - Delphine de Vigan - Rien ne s'oppose à la nuit

De_vigan___rien_ne_s_oppose___la_nuitDelphine de Vigan
Rien ne s’oppose à la nuit

Editeur : JC Lattes
Date de sortie : 2011
Genre littéraire : autobiographie
Nombre de pages : 436
Note : 3.5/5

4ème de couverture :

Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l’écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd’hui je sais aussi qu’elle illustre, comme tant d’autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.

Dans cette enquête éblouissante au coeur de la mémoire familiale, où les souvenirs les plus lumineux côtoient les secrets les plus enfouis, ce sont toutes nos vies, nos failles et nos propres blessures que Delphine de Vigan déroule avec force.

Mon avis :

Pourquoi ce livre ?

A priori, rien ne m’attirait vers ce livre ! On me l’avait proposé plusieurs fois, et j’avais répondu qu’il ne m’intéressait pas du tout, beaucoup de tabac autour de cette histoire d’une vie…
Et puis, au cours d’une soirée très animée autour de ce livre, ma curiosité s’est mise en éveil !
Nous étions 4, deux qui avaient lu le livre, et deux qui ne l’avaient pas lu.
Parmi les deux premiers, un fervent défenseur qui me répétait à longueur de soirée que je devrais le lire, que c’était une belle histoire, dure et surprenante, la deuxième personne qui n’avait pas du tout aimé, qui avait ressenti ce livre comme ce qui passe à la télé réalité et que ça n’allait pas me plaire !
Parmi les deux autres, un qui descendait ce livre en disant qu’il n’avait été écrit que pour faire de l’argent, et l’autre, moi en l'occurence, qui ne critique pas un livre sans l’avoir lu !
A la fin de la soirée je suis partie avec le livre sous le bras, en promettant de lire au moins les 50 premières pages.

L’histoire :

L’auteur retrace l’histoire de sa mère. Une fois décédée en 2008, à l'âge de soixante et un ans, Delphine de Vigan a voulu retracer sa vie, son enfance, Lucile, née en 1946, troisième enfant d'une fratrie de neuf - dont trois mourront en bas âge. Sa vie de femme, son chemin parcouru jusqu’à sa mort, chemin emprunt de dépression et de folie progressive et expliquer certains faits. Des secrets se terrent dans les profondeurs. Elle fait cela au travers de témoignages recueillis à droite et à gauche, sœurs et frères de sa mère, oncles, tantes… au travers de cassettes enregistrées mais également de son journal intime, d’écrits qu’avait laissés sa mère…

Ce que j’en pense :

Non seulement je suis arrivée au bout de mes 50 pages sans aucune difficulté mais il m’a fallu continuer.

Le style de l’auteur est super agréable à lire, un style fluide qui se lit tout seul. J’avoue que le livre n’est pas resté longtemps entre mes mains !

En fait, elle écrit ce livre comme une psychanalyse, elle essaie de faire sortir les mots, de mettre des mots sur les non-dits, écrire l’aide à avancer.

Ce ne fut pas un coup de cœur pour moi, comme beaucoup dans la blogo, loin de là, mais je reconnais que c’est un livre agréable à lire.

Un début un peu longuet, des souvenirs d’enfance qui n’ont pas vraiment d’incidence pour la suite de l’histoire et qui auraient à mon avis pu être évités. Ensuite on rentre dans le vif du sujet. L’auteur se pose énormément de questions sur les répercutions que pourront avoir ses écrits. Elle a des doutes sur l’opportunité d’éditer son livre. Elle le compare souvent au chagrin de Lionel Duroy, qui s’était fâché avec toute sa famille après avoir écrit son livre. Ici, je pense que les choses sont différentes, puisque chacun semble avoir témoigné en leur âme et conscience, l’auteur ne leur a pas mis le couteau sous la gorge pour qu’ils témoignent.

Mais au final, cela m’a paru une histoire somme toute banale, il est question d’inceste, de non dits autour de ce sujet, de suicides nombreux dans la famille… j’ai lu plusieurs biographies, j’ai lu pas mal de livres sur le sujet, et ici, cela ne m’a pas ému plus que cela… c’est une histoire comme dans beaucoup de familles, car oui, il y en a bien plus que ce qu’on pense un peu partout, voire tout proche de chez nous….

Et après ?

L’écriture m’a tellement plus que je serais presque tentée de lire un autre titre de l’auteur !!!! ^^
- no et moi
- des heures souterraines

Depuis, j’ai fait l’acquisition du chagrin de Lionel Duroy précédemment cité… je suis en train de le lire…

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Commentaires
L
je viens enfin lire ton billet!!<br /> <br /> c'est vrai que cette écriture est juste magnifique!!<br /> <br /> j'avais bien aimé "No et moi" et je pense que je ne vais pas tarder à lire "Les heures souterraines", il me fait de l'oeil dans ma PAL! :)
C
oui, c'est également son écriture qui m'a beaucoup touché, je lirais certainement un jour prochain les heures souterraines !<br /> <br /> par contre, si ne n'ai eu aucun regret de lire ce livre, je viens tout juste de finir le chagrin (à la fin je tirais vraiment la langue pour tourner les pages...) et ...... pfiouuuuu ! contente de l'avoir terminé !!!!
M
Ta démarche est intéressante et très honnête, j'ai beaucoup aimé ce roman pas tant pour l'histoire bien qu'elle m'ait touchée mais surtout pour l'écriture car c'est bien la force de De Vigan !! Mon préféré d'elle reste "Les heures souteraines" .<br /> <br /> Comme toi j'ai voulu lire "Le chagrin" après ce qu'elle en dit et je ne le regrette pas !!
C
rien que pour la découverte de l'auteur justement et de son écriture, ça vaut le coup de le lire
I
Il est dans ma PAL et je suis partagée entre l'envie de le lire et de le faire attendre encore un peu (comme tous les livres dont on parle un peu trop...). Je ne connais pas l'auteur donc ce sera une découverte !
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