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Cacahuète
7 novembre 2012

[7è] - Lolita - Les films

LOLITA

Adaptation cinématographique du roman éponyme de Nabokov Vladimir

Synopsis

Humbert Humbert, professeur de littérature française, cherche à louer une chambre pour l'été dans le New Hampshire. À cette occasion, il se présente chez Charlotte Haze, une veuve en mal d'amour qui, jouant les enjôleuses et les érudites, lui fait visiter sa maison et lui vante tous les avantages de la chambre à louer. C'est uniquement parce qu'il découvre l'existence de la jeune fille de Charlotte, Dolorès (surnommée « Lolita »), dont il tombe amoureux et pour rester auprès d'elle qu'Humbert louera la chambre puis épousera la mère. Lorsque Charlotte apprend la vérité, elle quitte précipitamment sa maison sous le coup de l'émotion et meurt accidentellement en se faisant écraser par une voiture. Humbert, « beau-père » de Lolita, est son tuteur légal. Leurs amours, d'abord platoniques, deviennent passionnées…

 

Avant hier, je vous parlais du chef d’œuvre de Nabokov, Lolita. Après avoir lu le livre (et même avant) je tenais à regarder l’adaptation cinématographique réalisée par Standley kubrick, curieuse de découvrir ce qu’il allait en faire…

Mais il n’est pas le seul à en avoir fait une adaptation, car en 1997, Adrian Lyne a repris l’idée et en a fait sa propre adaptation.

Les avis sont partagés, il y a les inconditionnels de Kubrick et il y a les pros de la nouvelle version d’Adrian Lyne. Et j’ai bien sur voulu m’en faire mon propre avis.

Je commencerais donc par cette deuxième adaptation, puisque c’est celle que j’ai regardé en premier.

Lolita_film_2film franco-américain réalisé par Adrian Lyne
Musique : Ennio Morricone
Genre : drame psychologique
Durée : 173 minutes
Date de sortie : 1997
Avec • Jeremy Irons : Humbert Humbert
• Melanie Griffith : Charlotte Haze
• Frank Langella : Clare Quilty
• Dominique Swain : Dolores 'Lolita' Haze

Mon avis :

J’ai trouvé le film très fidèle au livre.

Biensur, tout n’y est pas, un film d’une heure trente, ne peux pas retranscrire un livre de plus de 540 pages, c’est bien connu, et c’est souvent ce que l’on reproche aux adaptations… les sentiments, les ressentis de chaque personnage n’y sont pas décrits avec autant de précision et de verve. Mais l’ambiance du livre y était néanmoins, beaucoup de sous entendu, dans les gestes, les regards, et ayant lu le livre avant, j’ai pu saisir tous ces non-dits et toutes les subtilités… mais c’est sur que pour ceux qui n’ont pas lu le livre, des choses peuvent leur échapper….lolita_1997

J’ai trouvé le jeu des acteurs excellent, avec un Jéremy Irons parfait dans le rôle de Humbert Humbert, et une Dominique Swain (Lolita) exquise pour un premier rôle.

Dans l’ensemble donc j’ai bien aimé, mon’Hom aussi, qui n’était pourtant au départ pas trés partant....

Un film que je recommande vivement.

lolita_1997_dominique_swain12

 

 

Passons au deuxième :

 

lolita_kubrick_film_coverfilm britannique réalisé par Stanley Kubrick,
Scénario de Vladimir Nabokov d’après son roman éponyme publié en 1955.
Musique : Nelson Riddle et Bob Harris pour le thème de Lolita.
Format : noir et blanc – 35 mm
Genre : drame Durée : 153 min
Date de sortie : 1962
Avec : • James Mason : de Humbert Humbert,
• Shelley Winters : charlotte Haze, la mère de Lolita,
• Sue Lyon : Dolores « Lolita » Haze,
• Peter Sellers : Clare Quilty / Dr. Zempf

Mon avis :

Alors là, par contre j’ai eu une grosse grosse déception... fervente admiratrice de Standley Kubrick, ainsi que mon’hom, qui, s’il ne tenait pas à regarder le film précédent, il était tout à fait partant pour voir cette version, comme moi, pour voir ce que ce virtuose allait en faire.kubrick8

De Standley Kubrick, c’est orange mécanique que j’ai le plus en mémoire... je l’ai regardé « trop jeune » et il m’avait énormément choquée à l’époque... et sachant que son Lolita avait failli être censuré à sa sortie je m’attendais plutot à un genre comme orange mécanique... mais pas du tout....

Rien de choquant en soi, tout était soft et regardable par tout public j’aurais envie de dire...

Mais que m’a t’il déplu alors dans cette version ?

Tout d’abord un film en noir et blanc... Là, déjà, j’avoue je bloque un peu... En 1962 les films couleurs étaient déjà courants puisqu’ils sont apparus vers les années 1930... alors pourquoi ce choix ?

Ensuite et surtout parce que Kubrick n’en a pas fait une adaptation, mais il se l’ait totalement approprié et fait à sa sauce, d’ailleurs, Nabokov qui a pourtant participé à la réalisation du scénario, a dit lui même une fois le film sorti qu’il aurait aimé un peu plus de fidélité à son roman...

Lolita09Ici, est mis en premier plan, le personnage de Clare Quilty (joué par son auteur fétiche Peter Sellers) alors que dans le roman, il est totalement en arrière plan, en filigrame, tout en nuance et rarement réellement cité, ce qui a été fortement bien respecté dans la version d’Adrian Lyne.

Ici, le film commence par la fin du livre donc avec ce dit personnage, ce qui gache un peu le reste de l’histoire à mon gout....

Et puis.... autant dans la version de Adrian Lyne, tout était suggestif, tout était dans les regards, les nons dit comme je l’ai dit plus haut, et donc fidèle au livre, ici, que de blabla.... shélley Winter dans le role de la mère de Lolita m’a saoulée tellement elle blablatait, "mais on s’en fout !!!!!!!"...... c’était pas le but du roman !.....

Et Sue Lyon dans le rôle de Lolita était bien décevante et bien loin du personnage qu’a voulu décrire Nabokov dans son roman, je dirais, rien d'une nymphette innocente et attirante.....

LolitaSueLyon1

Non, décidément, rien n’allait dans ce film !.... Mon’Hom, a laissé tomber au bout d’une demi heure (saoulé par les blablateries également) ! j’ai réussi à tenir jusqu’au bout, mais vraiment par curiosité et avec des mots croisés sous la main pour me tenir compagnie et me faire oublié mon ennui !.......

Donc vous l’aurez compris.... si vous devez en voir 1 et un seul, n’hésitez pas, prenez la deuxième version sortie en 1997 !!!!........

 

 

N'empêche, après avoir vu ces films, et notamment le premier, j’ai beaucoup plus apprécié le roman de Nabokov, ça a du bon parfois de regarder les adaptations !.....

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Commentaires
C
ah oui ! je pense que c'est une petite lacune ! mais il n'est jamais trop tard pour combler ses lacunes ! ;)
M
Grosses lacunes à combler !! Je n'ai vu aucun des 2 films et pire encore je n'ai jamais lu le roman !!!!!!
P
Qui est le plagiaire si tu lis une chose ou une, y ressemblant sur le net ? Car la " Blogosphère" n'est pas le seul lieu de rencontres et d'écrits sur le net et dans la vrai vie ! Je participe, il est vrai, à plusieurs tables rondes, assemblées littéraires en plusieurs villes ( Montpellier, Lyon, paris, bordeaux, Marseille) et majoritairement avec des gens en faces, peu sur la toile, à part un ou deux éditeurs pour lequel je fais partis de comités de lectures.<br /> <br /> Donc il n'y a plagiat que de celui qui cite ses sources. Les miennes sont mes écrits, un rassemblement de pensées personnelles et d'annotations que je peux faire , comme beaucoup de participants présents. Celles que je transmet sont celles faites lors de l'assemblée du cercle Nabokov de paris ou il y a eu plusieurs intervenants ( des plagiaires ? ) à la Sorbonne ainsi que 6 tables rondes en 2009.<br /> <br /> Pour le reste de ton intervention, je suis ton raisonnement, mais il faut noter que les deux films ont une sacrée différence. Celui de Lyne est une adaptation ( par lui même ) alors que celui de Kubrick est d'un scénario de l'auteur du livre sur lequel l'auteur (Nabokov) et le réalisateur ( Kubrick ) ont travaillé pendant 2 ans !<br /> <br /> Il est vrai qu' à l'époque, Nabokov est dans l'écriture de Feu pâle ( ou certains critique et analystes disent retrouver un personnage ressemblant à Humbert...) Est-ce cela qui influence le scénario du film ? J'en sais rien, toujours est il que le film représentant au mieux le livre est une adaptation d'un lecteur et celui qui y ressemble le moins est celui ou l'écriture du scénario est l'auteur du livre..Je trouve juste cela étrange et ce n'est que mon avis, partagé certes; tout comme l'inverse est partagé aussi !<br /> <br /> Pour résumer : pas de polémiques...la lecture l'entretient et le débat la solutionne !
C
tout d'abord, sache que avant d'écrire (ou après, ou pendant) d'écrire une note (sur un tel livre en particulier) je fais mes petites recherches sur la toile, pour ma culture générale principalement, et pour éviter de dire de grosses âneries dans mes billets.... je lis donc pas mal d'articles avant de me faire ma propre idée.... et sache que tout ce que tu écris là, je l'ai lu ici ou là.... et sache enfin, que dans la blogo littéraire, on aime peu, voire pas du tout le plagiat.... mais je te laisse seul maître des tes dires......... <br /> <br /> <br /> <br /> quand à ta question et ta vue de la chose, je ne suis pas du tout d'accord.... si le film est fait en tant qu'adaptation d'un livre, je m'attends, en tout cas, j'espère et c'est ce que je vais chercher en allant voir le film, retrouver les sensations, les émotions que j'ai pu ressentir à la lecture dudit livre.... une adaptation veut bien dire ce que ça veut dire.... si le réalisateur veut laisser libre cours à sa création alors, soit il ne dit pas que c'est une adaptation du livre mais qu'il "a simplement puisé l'idée...", soit il crée son propre film avec son propre scénario...<br /> <br /> Donc non, le film adapté d'un livre ne doit pas retranscrire la vision du cinéaste mais être au plus juste de ce qu'à voulu faire ressentir l'auteur du livre.... c'est en tout cas mon humble avis....
P
Je suis pas une fille......je peux ?<br /> <br /> Peut être ( voir sans doute en y réfléchissant !), les hommes ressentent les choses différemment, ou alors, tout simplement, chacun ressent les choses différemment ! En ce qui concerne le choix de mettre Nabokov, Kubrick et Lyne en jeu des différences et un travail proche d'un rapport de psychologie !<br /> <br /> Petit détail sur le film de Lyne car n'ayant pas trouvée celle qu'il cherchait dans les femmes majeurs pour le rôle, il a pris une mineure inexpérimentée et par la loi en vigueur, il a dut utiliser plusieurs subterfuges et surtout des coussins pour éviter tout contacts avec d'autres acteurs....Ce qui peut engendrer une impression différente d’appréciation de l'histoire écrite !<br /> <br /> Pour le reste, je résumerais mes impressions en quelques lignes, même s'il en fallait beaucoup....<br /> <br /> Le film de Lyne est le plus proche de l'écrit original car Lyne est un réalisateur de scripts et n'est pas connu ou reconnu pour une extrapolation de ses propres visions mais sinon, pour Kubrick, le film se démarque du roman par les choix du cinéaste. Il a choisi de laisser tomber certains aspects de l’histoire de Nabokov telle que la vie de Humbert avant son arrivée en Amérique (on laisse donc tomber le récit de son aventure avec une jeune fille lorsqu’il était enfant qui l’a marquée par son décès et dont il se sert pour justifier en partie son attirance pour les jeunes filles) ou bien une des facettes manipulatrices du personnage de Humbert. On choisit plutôt d’en faire une victime de son attirance pour Lolita. Finalement, il est aussi victime d’être abandonné à la fin par l’amour de sa vie. Le personnage de Lolita est très semblable dans les deux situations. Le sens général de l’histoire est changé. Alors que Nabokov décrit lui-même son roman comme une parodie de roman sentimental, Kubrick y ajoute une dimension « policière » avec le meurtre de Quilty en scène d’ouverture. Ce changement a comme conséquence que le spectateur est impliqué dans l’histoire alors que dans le roman il est sollicité de façon constante par le narrateur, ce n’est pas le cas dans le film. On conserve aussi l’intérêt pour l’histoire pendant la deuxième partie du film, alors qu’il diminue un peu dans le roman une fois que la tension sexuelle n’est plus présente et qu’on est plutôt dans les délires romantiques et paranoïaques de Humbert. Pour Lyne je pense qu'il nous permet de découvrir un film pas très original (qui suit de très près la trame narrative du roman) avec des décors, des costumes et des personnages très traditionnels ayant un jeu assez superficiel en comparaison à Kubrick. On reproche souvent aux adaptations de ne pas être assez fidèles aux livres, mais ne devrions-nous pas plutôt encourager l’originalité dans la création? Un film ne devrait-il pas transmettre la vision du cinéaste plutôt que celle de l’écrivain de l’œuvre originale? <br /> <br /> Je vous laisse sur des questions comme j'ai trouvée celle à qui j'ai répondue !
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